Le congrès national pour le travail en Tunisie, démarré mardi, se poursuivra durant les jours à venir, a annoncé le Secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) Belgacem Ayari.
Lors de la première journée, une commission d'experts en droit constitutionnel a été mise sur pied et une autre a été créée pour l'élaboration du document final,a ajouté M. Ayari.
S'adressant aux médias tunisiens et étrangers, M. Ayari a indiqué que "cette manifestation (premier jour du congrès) permettra de fixer les dates d'autres réunions entre les différents courants politiques tunisiens afin d'examiner les principales questions dont l'emploi, le développement régional et la femme".
Les différents congressistes ont décidé du choix de la présidence du congrès qui va être composée de six personnalités représentant à part égale l'UGTT, l'Ordre des avocats ainsi que la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme.
Selon le responsable de l'UGTT, l'absence du mouvement islamiste Ennahdha et du Congrès pour la République (deux partis de la coalition tripartite au pouvoir) "n'aura aucun impact sur le déroulement du dialogue national". Cette initiative, a-t-il expliqué, "n'est pas venue remplacer les instances constitutionnelles, mais elle est intervenue en raison des nouveautés que connait le pays".
Dans une lecture de la situation actuelle qui prévaut en Tunisie, M. Ayari a révélé que l'Assemblée constituante, tout comme le pays, est affecté par "un état de tensions et des tiraillements politiques", ce qui représente une "menace pour la vie publique" du pays.
Sur le plan socio-économique, le constat se démarque par une hausse "vertigineuse des prix, la régression des indicateurs économiques et la propagation du phénomène de la violence", a encore déclaré le Secrétaire général adjoint de l'UGTT.
D'un autre côté, l'UGTT a critiqué, dans un communiqué, la proposition de la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) concernant la tenue des prochaines élections le 23 juin 2013 tout en insistant sur la nécessité de séparer les élections présidentielles des législatives. L'UGTT a proposé que l'instance indépendante pour les élections soit opérationnelle avant le 1er décembre 2012.